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Que signifie d’avoir un dosage de calprotectine positif?

1 octobre 2021

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La calprotectine fécale (FC) est une protéine présente dans les leucocytes, et elle apparaît dans la muqueuse intestinale en cas d’inflammation. Elle est détectée dans les selles. Si les résultats des tests d’un patient montrent une calprotectine positive, cela signifie qu’il y a une activité inflammatoire intestinale. Ce biomarqueur permet d’évaluer cette activité de manière simple, rapide et non invasive.

Les dosages de calprotectine fécale varient dans l’organisme en fonction de l’âge. Les nouveau-nés ont des taux élevés, mais ils diminuent des la première semaine de vie à l’âge de 5 ans, pour devenir égaux à ceux d’un adulte.

Ce dosage de calprotectine fécale est très utile pour diagnostiquer une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), pour évaluer la réponse au traitement et pour surveiller l’évolution de la Rectocolite Hémorragique ou de la Maladie de Crohn. Comme un dosage de calprotectine positif signifie qu’il y a une activité inflammatoire, la diminution de celui-ci signifie que le traitement fonctionne bien.

Afin de détecter la calprotectine fécale, il suffit de prélever un échantillon de selles et de le mettre dans un pot dédié à cet effet. C’est un prélèvement normal qui ne nécessite aucun soin particulier. C’est le même processus que pour un test d’urine de routine ; il est conseillé de prélever l’échantillon sur les premières selles de la journée. Il peut être conservé trois jours maximums avant de le confier au laboratoire pour qu’il soit analysé.

Il n’est pas recommandé d’administrer de traitements tels que des suppositoires ou des lavements dans les 24 heures précédant le prélèvement de l’échantillon. Il n’est pas non plus recommandé de prendre des anti-inflammatoires dans les jours précédents. Et enfin : s’il y a une coloscopie programmée, le prélèvement ne peut se faire que trois jours après le test.

L’augmentation de la calprotectine survient trois mois avant les premiers symptômes d’une rechute après un traitement efficace. Elle peut servir à prévoir le risque de rechute de la maladie, bien qu’il arrive dans certains cas que cette augmentation implique simplement une activité de la maladie sans symptômes.

Calprotectine positive : diagnostiquer une MICI

Il n’est pas totalement objectif d’utiliser les symptômes digestifs comme seul signe pour l’indication d’une coloscopie. Ceux-ci sont assez fréquents et peu spécifiques, car ceux ne sont pas des signes exclusifs d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

La calprotectine positive peut être un premier test pour identifier une maladie intestinale organique avant de pratiquer une coloscopie ou une étude radiologique. Cette notion est très importante chez les enfants, car il est préférable d’éviter un examen invasif comme la coloscopie chez ces patients. Dans le cas de patients jeunes souffrant de douleurs abdominales persistantes et de changements brusques dans leur mode d’évacuation habituel, il est presque certain que la calprotectine positive implique la présence d’une MICI. L’utilisation de ce biomarqueur dans le diagnostic initial des enfants pourrait conduire à une amélioration de la prise en charge et de l’indication des endoscopies, l’orientation vers les unités endoscopiques.

Il est courant que les médecins aient du mal à faire la différence entre un syndrome du côlon irritable (SCI) et une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Les symptômes sont pratiquement identiques (diarrhées et douleurs abdominales) pour le SCI et pour les MICI. La calprotectine fécale entre en jeu ici, car son taux est plus élevé chez les patients atteints de MICI que chez ceux souffrant du SCI.

Calprotectine positive, validée pour prédire la rechute

Une rechute signifie une reprise de la maladie peu de temps après la fin de la remission de cette même maladie. Les MICI sont caractérisées par des périodes de rémission d’activité et de rechute lorsque l’inflammation intestinale augmente à nouveau. Cette situation est difficile à prédire.

Une surveillance régulière du patient et de ses symptômes ne permet pas toujours de voir la rechute c’est-à-dire l’apparition d’une activité inflammatoire de la muqueuse intestinale.

La calprotectine fécale serait plus sensible à détecter ce risque de rechute.

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